S’arrêter de fumer
4 janvier 2013 Article rédigé par Reid Nalliat
Parmi les résolutions du début d’année, s’arrêter de fumer arrive en tête. Difficile engagement, promesse que l’on se fait, que l’on ne tient pas le plus souvent. Il faut probablement s’entraîner à s’arrêter avant de réussir un jour à le faire.
Mieux vaut aussi comprendre pourquoi on fume.
La dépendance correspond à la perte du contrôle de la consommation d’une substance qu’on continue à absorber malgré les effets néfastes sur la santé. Chaque cigarette fumée renforce cette addiction qui finit par enchaîner les fumeurs « débutants « au tabac. Le tabac est une façon de communiquer et de créer des moments de convivialité. Le fumeur n’a plus la volonté de résister à la nicotine et a besoin de maintenir un taux de nicotine constant. Fumer met en jeu de nombreux gestes effectués selon les habitudes de chaque fumeur. La cigarette du matin, celle après le café, à la fin du repas du midi, au cours des pauses, pendant les diners entre amis, dans sa voiture, devant la télévision… sont des situations qui réussissent à calmer automatiquement les angoisses. La cigarette aide également à s’évader, travailler, écrire, peindre, sculpter, rêver… Fumer représente une véritable compulsion, une façon de communiquer et de créer des moments de convivialité: le fumeur ne réussit plus à se contrôler et n’a plus aucune volonté.
Antidote à l’angoisse
Lors du début de l’arrêt du tabac, la perte de ces gestes panique. Le fumeur ne réussit pas à calmer ses angoisses sans fumer : le tabac devient peu à peu un antidote à l’angoisse. Avoir son briquet, ses allumettes ou son paquet de cigarette proche de soi le rassure et crée des automatismes qui aggravent la dépendance. L’envie de fumer est souvent liée à un lieu dans lequel le fumeur ne peut pas résister à allumer immédiatement une cigarette. Fumer est également pour certains fumeurs l’occasion de se retrouver seuls et tranquilles. La majorité des fumeurs sont tout à fait conscients des risques qu’ils prennent, éprouvent un certain plaisir à jouer avec le feu et à se confronter aux nombreux risques sur leur santé. Certains « psy » évoquent des tendances suicidaires.
Dépendances-physique, psychologique et comportementale
Physique elle correspond aux sensations de manque, psychologique elle correspond à la recherche des effets de la nicotine (coupe faim, détente, plaisir, apaisement des angoisses, antidépresseur, stimulation…), comportementale, elle correspond aux réflexes provoqués par la volonté de fumer dans certaines circonstances précises (avec le café, avec des amis…) Le taux rapidement élevé de la nicotine est à l’origine du plaisir de fumer et de la dépendance qui en découle. Chaque cigarette fumée augmente la dépendance qui rend les fumeurs accrocs au tabac.Énervement, besoin de manger, colère, apparaissent lorsque l’organisme n’absorbe pas suffisamment de nicotine et que son taux diminue. Fumer redevient alors indispensable pour combler le manque de nicotine des récepteurs. Plus on fume précocement et plus le risque de dépendance est important, 80% des fumeurs ayant débuté avant 18 ans.
A chacun sa méthode pour arrêter de fumer
Les Patchs ou timbres à la nicotine soulagent les symptômes de sevrage physique en rapport avec le manque de nicotine. Recommandée par le
Ministère de la Santé, 16 à 20 % environ des fumeurs arrêtent de fumer au bout d’un an (Nicopatch, Pierre Fabre, Niquitin GlaxoSmithKline, Nicorette, Pfizer)
Les Schewing-gum à la nicotine soulagent les symptômes de manque physique avec des effets thérapeutiques comparables aux patchs : Nicogum, Laboratoires Pierre Fabre
Santé, Nicorette, Pfizer.
Les comprimés sublinguaux et à sucer calment l’envie de fumer en apportant de la nicotine avec une utilisation plus discrète que les schwing gums : Nicorette
Microtab, Pfizer, NiQuitin GlaxoSmithKline
L’Inhaleur, sorte de porte-cigarettes délivre de la nicotine en inhalations qui soulage les symptômes de manque et aide la gestuelle en mimant l’acte de fumer :
Nicorette Inhaleur Pfizer.
Les cigarettes sans tabac, ces plantes sont censées aider le fumeur en remplaçant la consommation de cigarettes, les tabacologues ne les recommandent pas car elles
contiennent des substances cancérigènes.
Le Zyban® (bupropion) est un médicament qui facilite le sevrage tabagique en agissant sur certains neuromédiateurs cérébraux comme les catécholamines, la noradrénaline et
la dopamine. Il aurait la même efficacité que les patchs. Aussi anti-dépresseur il doit être prescrit. Zyban® (bupropion), GlaxoSmithKline
Les psychothérapies comportementales aident à se débarrasser de comportements du tabagisme en comprenant mieux ses pensées, en séances de groupe, en entreprise ou en
centres anti-tabac.
L’acupuncture en des points précis dans les tissus ou dans les organes diminue l’envie de fumer en activant les réseaux d’énergie. Cela marche si on croit à
l’acupuncture.
L’homéopathie avec des doses infinitésimales d’extrait de “tabacum ” aide au sevrage tabagique et en plus remboursée.
L’hypnose favorise le sommeil dans le but de déconditionner des pensées profondes vis-à-vis du tabac. Elle peut être associée aux autres méthodes plus classiques de
sevrage.