Pour être recruté, maigrissez !

30 juin 2012   Article rédigé par Paul-Emile Taillandier

 

 

                      

 

 

 

 

Maigrir pour peser sur les autres

 

La maladie la plus grave est le mépris de son corps ». Montaigne.  Aussi loin qu’on remonte dans le temps, les apparences sont tout dans les relations humaines. On voit en premier lieu l’aspect physique. Notre époque donne une prime au beau, agréable à regarder, quel que soit l’âge. Une apparence propre et soignée n’est pas frivolité mais respect. La beauté ne tombe pas du ciel, c’est une quête de tous les jours, l’apparence dépend de la santé et de la confiance en soi. En forme, on répond mieux aux recruteurs si on s’aime, si on est bien dans son corps qui est sa demeure jour et nuit. Si on croit en soi, on rayonne de l’intérieur. Dans les entretiens, on a naturellement une présence, de l’allure et du style. Bien dans son corps on se sent bien partout, ce qui fait du recrutement une affaire de diététique et d’optimisme.  Pour être recruté, on veille à sa santé, on mange correctement, on fait de l’exercice et on dort bien, ce qui est plus important que de faire un CV.

 

 

Se délester du passé et de ses pesanteurs

 

Grossir du corps et de l’esprit, c’est démissionner, donc perdre du poids, supprimer les pensées négatives, assouplir son corps et son esprit, ses articulations et ses neurones rend attirant. La pratique d’un sport, d’un exercice physique à son goût, à son rythme, selon ses possibilités physiques et intellectuelles, produit des hormones euphorisantes qui sont perçues par les autres. On indique aux autres comment se comporter avec soi par la manière dont on se comporte avec soi-même. Une règle basique du succès est de se débarrasser de l’image sociale du métier quitté pour en épouser un nouveau.

Un cadre supérieur d’une grande compagnie d’assurance témoigne : « J’étais lessivé, écoeuré, licencié comme un malpropre, et je me sentais figé par rapport aux changements. Ce qui m’a sauvé, c’est l’amitié. Un vendredi soir, comme tous les vendredis soir à tour de rôle avec des amis, nous étions réunis chez moi pour jouer au bridge. Notre seul point commun était notre passion pour ce jeu. Nos métiers étaient très différents, il y avait un médecin généraliste, un ami architecte, un copain fonctionnaire au Trésor… Devant ma mine de naufragé, un verre d’alcool aidant ils se sont mis à chercher d’autres métiers que je pourrais faire, juste pour me sortir de ma mauvaise humeur et  avoir un partenaire convenable. On est sorti du rationnel et des logiques de mon business, en fait nous avons fait une sorte brainstorming. Tout dire, du plus fou au plus impossible, fait rejaillir l’idée de l’un sur celle de l’autre, qui donne naissance à une troisième, qui en suscite d’autres… et ainsi de suite, on est arrivé, après plusieurs heures, à la conclusion, je serai brocanteur. Complètement fou. Non, c’est mon hobby, depuis toujours je passe mes loisirs à fouiner aux puces, à chiner dans les brocantes, les ventes aux enchères, pour le plaisir, pour les objets. »  C’est ainsi qu’il a trouvé son nouveau métier. Pourtant sa première réaction fut négative. Que vont penser ses collègues, cadres supérieurs de l’assurance. Puis il a estimé que  c’était leur problème, et il s’est lancé dans ce nouveau métier. Au bout de quelques mois, c’était gagné. Il se fait plaisir, il gagne sa vie mieux qu’avant, c’est bien connu, dans la brocante, on ne connaît pas trop le fisc. Il a dépassé l’illusion de l’étiquette sociale et statutaire, il vit le job qu’il aime, il se fait plaisir, et on l’apprécie.