Les cadres et le sport : compétition ou loisir ?

 

 

Publié le 10 janvier 2013
Article rédigé par
Laurent Clairmont  | 

 

Performance, compétition, dépassement de soi

 

Concurrence, compétition, échéances : ces termes sont communs au monde du sport de haut niveau et à la vie de l’entreprise. Pour arriver à son poste de direction, de comptable, de commercial… le cadre connait la compétition : celle des examens et des écoles,  des appels d’offres et des marchés à remporter. En permanence, il doit rester au top pour lutter contre la concurrence, devenue omniprésente. Son parcours est réglé par un certain nombre de rendez-vous. Ces échéances sont mensuelles, trimestrielles, annuelles, et deviennent de plus en plus pressantes et stressantes. Il doit se rendre joignable en permanence à travers l’utilisation des nouvelles technologies…  Cette hyper-sollicitation entraîne  stress, fatigue,  gestion des temps forts et des temps faibles, parfois même le surpoids… Le stress se caractérise par une augmentation de la production de substances chimiques dans le corps dont  l’adrénaline. L’hyperproduction d’adrénaline entraîne des tensions musculaires, des crispations des mâchoires, une élévation des épaules avec des tensions au niveau du cou, ou pour d’autres des oppressions thoraciques ou des douleurs abdominales. Pour lutter contre ces tensions,l’activité physique est une solution efficace. La dépense énergétique diminue la sécrétion des substances incriminées   les tensions musculaires. Le cadre a  besoin de décharger ce trop plein de stress avec une activité physique régulière et raisonnée est bien plus bénéfique pour cet équilibre.

 

Fatigue physique et burn out 

 

L’hyperactivité physique ou psychique entraîne le corps vers l’épuisement. Notre organisme est constitué de 3 batteries qui sont en interrelation les unes avec les autres : le physique, le psychique et l’émotionnel. Pour ne pas mettre « le moteur à plat », il faut surveiller les jauges de ces 3 batteries en permanence. Il peut être utile de faire un bilan avec des spécialistes pour connaitre ses points faibles et ses points forts. Comme pour le sportif, l’important est de comprendre que l’organisme a besoin de périodes de récupération. Si l’on ne se prépare pas bien pour une compétition ou si les périodes de sollicitations sont trop intenses, le résultat est assuré : la blessure pour le sportif,la dépression ou le burn out pour le cadre.

 

1 cadre sur 2 pratique régulièrement un sport

 

Selon une étude de l’’Apec auprès  de 1 300 cadres du secteur privé,  le cadre a une image positive du sport et de la référence au sport dans le management. Pourtant il privilégie  le loisir, la détente et la sociabilité  à la performance et à la compétition. 42% des cadres pratiquent un sport une fois par semaine, les femmes moins que les hommes (35% contre 45%) et plus jeunes que les séniors. Cette activité physique est plutôt un loisir et  une minorité pratique la compétition. Parmi les activités sportives le cadre préfère  les sports individuels aux collectifs.

 

Le sport dans le CV du cadre

 

3/4 des cadres mentionnent une activité sportive dans leur CV afin de montrer une  personnalité équilibré. Ils parlent plus de hobbies que de sport. L’Apec a fait une analyse des CV qui  démontre chez les cadres la volonté de mettre en avant plus une préoccupation hygiéniste, « un esprit sain dans un corps sain » et la lutte contre le stress que leur mise en pratique d’un management ciblé sur la compétition, la performance, ou le dépassement de soi. Ils comprennent les analogies entre le sport et l’entreprise, mais peu estiment le sport et ses valeurs mobilisés au sein de leur entreprise.  Les managers passionnés de sport s’en servent comme référence avec des implications concrètes relativement faibles.  Selon l’étude  ressort la volonté  de maintenir un cloisonnement entre pratique personnelle et les références au sport dans le management. Pourtant les deux sont étroitement liés, cadre en bonne formes’il allie une vie personnelle et professionnelle équilibrée avec au coeur des deux une bonne santé physique et psychique.  Cet article fait référence à des études de l’APEC et de Bien être au travail.